FakeLijiang

carnet,Dessin — Étiquettes : , , , , , — bert @ 17 h 15 min

« (…) Nous rentrons dans la vieille ville de Lijiang par la porte sud et nous laissons portez (plus ou moins) au hasard des charmantes ruelles bordées d’un filet d’eau et par les maisons authentiques. Sauf qu’il n’en est rien. Tout est neuf, sauf peut-être un toit par-ci par-là qui serait un peu plus vieux ou un bout de façade au premier étage qui semblerait un peu plus usé. On ne peut même pas parler de façadisme qui sauve l’apparence en gardant authentique ce qui est donné à voir alors que derrière c’est tout autre chose.
Ici les maisons sont détruites et reconstruites à l’identiques mais en contre-plaqué. il y a des chantiers partout, des bâches et des charpentes en bois. Tout ça n’est pas pour les habitants, c’est pour des nouveaux hôtels, restaurants ou encore boutiques qui vendent les mêmes gadgets pour touristes. Le patrimoine égale attraction, là où il y a un potentiel, le gouvernement chinois investit à grand coup d’argent afin de créer « un pôle touristique de premier plan ». Lijiang fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO(…) »

« (…) Mais on est en Chine, et ce n’est pas rien, en voyage il faut lâcher prise (d’ailleurs je sens depuis un moment le poids qui me pesait depuis janvier me quitter). Cela a beau être un endroit où à priori je n’aurai pas l’envie de revenir pour creuser un peu plus, il y a des chouettes coins, dont celui de Pamba, notre guesthouse, les odeurs de stinky tofu dans la rue (bien que, sur le moment…), la bouffe (…) »

« (…) On finit à notre arrivée par trouver une chambre dans un hôtel pour pas trop cher. Le gars, un jeune étudiant, nous en propose une de deux lits que l’on pourra occuper à quatre [Lili Dali nous accompagne les deux premiers jours à Lijiang]. Ça semble le bon plan. (…) A une heure du matin, le petit jeune vient nous réveiller (…) il y a un souci. La patronne veut qu’on occupe deux chambres car on est quatre. Lui ne veut pas avoir de problème, nous non plus, et on veut récupérer notre garantie. (…) Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris sur le moment, la discussion c’est poursuivie en chinois dans la cours de l’hôtel, principalement entre Lili Dali et la patronne qui était, avec ses cheveux défaits, dans un peignoir rouge. On est arrivé à un compromis, on prend deux chambres et elle prendra la différence sur le salaire du foireux. Je me suis dit par après que j’aurais dû intervenir; ma main droite tirerait sa ceinture, ma main gauche irait la saisir au niveau des hanches, je lui aurais dit « tout ça n’est pas bien grave« , pas en chinois bien sûr. (…) » — 28 mars 2013

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